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©Delphinne Dubois

Icône New Wave des années 80, Nik Kershaw a sans doute voulu son passage assez discret dans notre pays étant donné l’étroitesse de la salle du Spirit of 66 (et finalement, c’est bien plus agréable et intimiste) et le peu de promotion faite autour de sa tournée européenne. Il faut dire qu’à l’instar de nombreux artistes pop/rock des eighties, le chanteur anglais originaire de Bristol renoue progressivement avec la scène tout en testant un public qui compte des mélomanes de l’époque ainsi qu’une nouvelle génération n’ayant pas forcément grandi avec lui.

Qui ne se souvient pas de « Wouldn’t it be good » et « The Riddle » aux mélodies plus qu’accrocheuses et aux clips originaux largement diffusés pour notre plus grand plaisir sur la télévision musicale la plus célèbre des années 80, j’ai nommé MTV ? Toujours est-il que Monsieur Kershaw n’a rien perdu de son talent de compositeur et de sa voix particulière aux accents légèrement mélancoliques, il maîtrise si bien ses standards qu’aucune différence entre les albums et le live ne se fait vraiment ressentir. Avec une setlist de 20 titres, il nous a permis de redécouvrir sa discographie comprenant entre autres « Wide Boy », « Somebody loves you », « Dancing girls », « Get Bogart » (visiblement bien connu du public), « The Riddle », « Radio Musicola », « The one and only » (morceau qu’il avait écrit pour Chesney Hawkes pour ceux qui s’en souviennent), « Don Quixote », « Wouldn’t it be good », « Loud, confident and wrong », « Human racing » et bien sûr « I won’t let the sun go down on me ». Et bien que se donnant un style détaché et un brin inaccessible sur scène de par son côté énigmatique, Nik Kershaw n’a pas hésité, après le concert, à signer des autographes (dont une panoplie de disques vinyles apportés par un fan) et à poser pour une photo avec qui voulait un souvenir concret de cette soirée nostalgique, cela va de soi.

L’artiste nous rappelle combien il était agréable de créer de la musique dans les eighties et de se laisser emporter par les mélodies New Wave si difficiles à retrouver de nos jours mis à part chez les quelques rares groupes qui osent un retour aux sources sans pour autant paraître désuets. Il ne nous vient dès lors qu’une seule envie après le concert : ressortir les vieux vinyles, écouter le Best Of ou revoir les vidéoclips de Nik Kershaw sur Youtube afin de nous évader et de nous replonger dans une époque où créer de la musique signifiait encore « innover » et pas simplement « amasser de l’argent »…

Pour plus d’infos : http://www.nikkershaw.net/

Delphinne Dubois

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