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Bonjour ! Ou bonsoir… Je ne sais plus. Je m’embrouille, ce doit être l’effet BIFFF qui commence à agir. C’est vrai que passer presque 17h dans une salle obscure aux airs d’asile de fous a de quoi vous désorienter. Mais commençons par le début de ce marathon pour le moins « bifffesque ».

C’est avec une gueule de bois à moitié cuvée, que votre serviteur s’est rendu à Tour & Taxis vers 11h30. Comme je m’en doutais, peu nombreux étaient les guerriers du fantastique à venir si tôt pour voir le premier film à l’affiche. Peu nombreux ne veut, par contre, pas dire moins bruyant. Aussitôt entrée en salle, la joyeuse petite meute de spectateurs s’est mise à brailler les phrases qui berceront ma journée. Après quelques « C’est flou !!! » « Grand film ! Mais quel talent !! » et « Une chanson ! Une chanson ! Une chanson ! » le présentateur arrive tant bien que mal à placer quelques mots pour nous présenter le premier film de la journée.

Il s’agit de Rabid Grannies, film belge devenu culte car précurseur d’un genre bien spécifique, le gore. En effet, Rabid Grannies, sorti peu après Bad Taste, fit un buzz bien avant la sortie de Braindead. En regardant le film, je comprends pourquoi il est devenu culte. Tous les éléments pour faire un bon gore sont là : des acteurs moyens voire mauvais, une bonne dose d’humour tant noir que ridicule, du sang, des boyaux, de la rate et du cerveau. Nous aurons même droit à la blague de la peau de banane revisitée. Un foie, un abruti, une fenêtre et vous aurez trouvé la façon la plus cocasse pour vous débarrasser d’un adversaire. Seul bémol qui fait qu’on ne le regardera probablement pas plus d’une fois (contrairement à Braindead dont je n’arrive pas à me lasser) : le rythme. Trop de scènes où il ne se passe rien et où on essaye de mettre le spectateur dans l’ambiance. Mais quand les acteurs ont l’air plus gauches qu’un puceau au beau milieu d’une salle de profs remplie de mesdemoiselles Chiffre, cela a plutôt tendance à agacer. Si le film contient donc bien tous les éléments d’un gore, sa réalisation trop statique fait que Rabid Grannies ne restera malgré tout qu’un film moyen.

Après ce premier opus, je me désaltère avec une Cuvée des Trolls et j’enchaîne avec le Collectifff. Une quinzaine de courts métrages allant de génial à merdique, d’original à la limite du plagiat, de marrant à soporifique. Je retiens surtout les courts métrages suivants ;

Bowling Killers, ou comment mélanger ‘C’est arrivé près de chez vous’ avec ‘Rien à déclarer ;

Belgian Psycho, ou comment regretter que David Bateman n’ait pas été une bombasse ;

Halloween, la colocation, qui fut filmé avec une réelle passion pour le genre. Le tout mixé avec une bonne dose d’humour ;

Et finalement le court métrage Resistance, qui n’est qu’une flagrante copie de ‘They Live’ de Carpenter, mixé avec un Terminator parlant comme Duke Nuke’em. Si l’on accepte que le plagiat est la plus flagrante forme de flatterie, on voit qu’il y a un réel travail et une volonté de ne pas faire dans l’amateurisme. Pour cela je dis bravo ! Mais pour l’originalité, je dis zéro.

Prenons aussi en vrac : l’anniversaire d’un zombie, une bataille entre Dieu et le Diable, une découverte de la salle du BiFFF bien des années plus tard, une réflexion sur la valeur d’un bénévole du BIFFF, un fou libéré pour aller au BIFFF, le Slutterball ou un nouveau sport futuriste et cruel, une torture érotique ou encore un huis clos de deux personnes cachées d’un serial killer !

Après quelques Trolls et un passage au pipi-room, je me dirige vers le stand presse pour chercher le ticket du film de 16h. Pas de chance, une erreur de timing m’empêche de voir le prochain film. Pas de panique, je pourrai donc profiter de regarder les quelques zombies revenir de leur petit tour à Bruxelles. Ah oui, vous avais-je dit que la Troll était bonne ?

La séance de 18h commença avec une bonne demi heure de retard. Pas grave, ça me laisse le temps de regarder ce que je le BIFF nous propose. Butterfly Room est un film avec comme stars les actrices Barbara Steele et Heather Langenkamp (Nancy des ‘Griffes de la Nuit’). Cela promet ! Malheureusement, malgré une bande annonce prometteuse, le film ne parvient pas à garder mon attention. Je dois dire que la thématique de la mère instable et les malheurs de famille ne m’intéressent pas trop. Alors quand j’ai vu que le film mettait beaucoup de temps à se lancer, j’ai carrément décroché. J’ai même fini par m’assoupir. Désolé pour ceux qui aiment le genre, mais là, je n’ai pas pu.
(Loïc Smars : mais d’autres ont adoré !)

Le prochain opus que l’on nous propose est Truth or Dare. Tout les éléments sont là pour en faire un gros navet digne de ce nom. Des ados cons et drogués, un geek homosexuel refoulé mais plein au as, un grand frère sexy mais complètement taré et l’inévitable cabane au fond du bois. Contre toute attente, je dois dire que le rythme qui nous est imposé parvient à me tenir attentif tout au long ce ce film. Ce qui devait être un navet de première, se révèlera un thriller décent, mais qui manque d’un zeste de rate, et d’une pincée d’hémoglobine.

Michael Heiremans


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