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Après Paris, le grand succès de Bréda est de retour. Un sujet inépuisable: l’homme. Une pièce qui tape là où ça fait mal, sur nos petites faiblesses et nos grandes lâchetés. Ce que l’on ne veut pas être et que l’on est quand même. Ce que l’on pense mais que l’on ne dit pas. Ce que l’on prétend ne pas faire et que l’on fait. Ce que l’on affirme sans savoir. Ca fait mal, mais comme c’est très drôle, ça fait vraiment du bien.

Cette pièce créée, sous la houlette de Dominique Bréda, par le joyeux collectif qui présidait autrefois aux destinées du Café-Théâtre du TTO, nous propose un voyage sur l’humain dans toute sa splendeur ! Armé du miroir qu’il nous tend, avec une redoutable efficacité, Purgatoire nous retourne la tête et les certitudes… Et les loopings s’enchaînent !

De Dominique Bréda
Avec Jean-François Breuer, Catherine Decrolier, Thomas Demarez, Julie Duroisin et Odile Ramelot
Mise en scène Dominique Bréda
Création des lumières Juan José Borrego
Régie Gilles Goblet
Coproduction Lato Sensu asbl et Mazal asbl

Critique :

Le théâtre moderne nous avait, ces dernières années, éloigné des sentiers battus au niveau de la trame de ses spectacles. Avec Purgatoire, nous restons dans le théâtre contemporain mais selon une organisation en acte qui nous rappelle les chefs d’oeuvre du 18ème ou 19ème siècle, chaque acte du spectacle étant une mini pièce à elle seule, s’entrecoupant le temps d’une réplique anodine tout au long  de celui-ci.

Le thème abordé fera sourire plus d’un spectateur, en effet l’absurde qui se dégage de notre société moderne n’a pas changé depuis le travail de recherche de Camus à ce sujet, la stupidité humaine n’a plus de frontière dans notre société de nantis, formatée à la pensée unique et poussant l’individu à son auto-complaisance.

Purgatoire est une pièce vivante qui ne manquera pas de tenir le spectateur en éveil durant toute la durée de celle-ci. A titre personnel, j’ai surtout été admiratif devant le travail de comédienne présenté par Julie Duroisin, une comédienne que je découvrais lors de ce spectacle et dont l’on m’avait dis le plus grand bien. Je ne peux que confirmer ces commentaires mais serai surtout très demandeur d’entendre la comédienne non plus dans une pièce de théâtre mais dans un studio musical, sa voix si particulière ayant éveillé ma curiosité artistique qui me chuchote à l’oreille que ce timbre de voix aura du mal à ne pas être apprécié par les amateurs du genre.

 

Lionel Flips

 

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