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Suite à la sortie de sa dernière BD « Cauchemar dans la rue », une adaptation du roman de Robin Cook, nous nous sommes rendus à la rencontre du dessinateur David Sala dans les bureaux de Casterman, en ce mercredi 30 avril 2013.

Voici donc ce qu’il est ressorti de notre entretien pour le Bourlingueur du Net

 

Bonjour David, pour commencer l’interview, peux-tu m’expliquer qui es-tu réellement et que fais-tu dans le monde de la bande dessinée ?

Ça ne date pas d’aujourd’hui, ma première BD est sortie en 2000. C’était en fait une trilogie qui s’appelle Replay chez Casterman. Ensuite j’ai fait une série chez Delcourt qui s’appelle Nicolas Eymerich, Inquisiteur. Puis, chez Soleil avec One of us. Et depuis 2010, j’ai illustré pas mal de BD pour enfants ; et me voilà aujourd’hui avec Cauchemar dans la rue, ma douzième BD qui est une adaptation d’un roman de Robin Cook qui porte le même nom.

Justement, ce n’est pas difficile d’adapter un roman obscur en BD ?

C’est difficile, oui ! Surtout que ce roman-là est particulier parce qu’il ressemble un peu à un huit clos où le personnage sombre petit à petit et puis la difficulté est de restituer l’essence même d’un roman en BD.

C’est Casterman qui t’a demandé d’adapter le roman de Robin Cook ?

Non, ils m’ont proposé d’adapter le roman que je voulais dans la collection Rivage Noir qui en contient environ 700. Avec cette BD, c’est vraiment l’association Rivage/Casterman. Par ailleurs, il s’agit d’une adaptation libre, je ne devais suivre à la lettre le roman.

Tu abordes le thème de la pornographie. N’est-ce pas difficile d’adapter cela alors que tu es habitué aux illustrations pour enfants ? Ca ne casserait pas un peu ton « mythe » ?

Là, je fais une BD pour adulte et j’aborde le thème de la pornographie parce que dans le roman de base, le personnage se trouve à un moment donné dans un endroit où ce genre de pratiques se fait. Etant des adultes, nous sommes capables d’affronter la vision d’un réel, certes assez obscur. En fait, j’essaye d’être multiple : illustrer des BD pour enfants d’une part et d’autre part, des BD pour adultes avec un point très réaliste. Mais il faut avouer que l’amour domine le sexe brut dans la BD et les deux cohabitent, même dans la vie de tous les jours et c’est ce qui me semble important.

Dans cette BD, tes cases sont très remplies. Où trouves-tu ton inspiration pour remplir tes cases ? T’es-tu, par exemple, renseigné par rapport à l’ambiance qu’il y avait à l’époque où a été écrit le roman ou bien c’est juste de l’inspiration ?

Le roman doit se situer dans les années 80 et mon grand âge fait qu’il y a des choses qui me parlent. Il y a des choses dans la BD qui rappellent le passé mais il y a aussi des choses très contemporaines. Je ne voulais pas forcément dater la BD, c’est un mélange de pleins de choses ; des choses vécues ou vues.

As-tu tout dessiné à l’aquarel ?

Il y a des planches aux couleurs directes donc de l’aquarel et des planches où ce n’est que du crayon qui est teinté après, via l’ordinateur.

Pourquoi faire des planches en aquarel, qui n’est pas forcément habituel en BD ?

Là, c’était pour une question de narration. En effet, toutes les séquences qui sont en flashback, les séquences de rêves et d’apparitions sont en couleurs directes et le reste est plus monochrome afin d’apporter une richesse graphique qui me permet aussi de résoudre des problèmes de narration. Dans ma BD, j’ai fait l’inverse de ce qui se fait habituellement : les flashbacks sont en couleurs et la réalité en noir et blanc.

Tu as commencé en 2009, dans les éditions Soleil, la série One of us et après deux ans, tu sors une autre BD. Est-ce une pause dans la série ou un travail qui prend plus de temps que prévu ?

Ah non, c’est l’éditeur qui a décidé de ne pas donner suite à One of us car le scénario est à la base prévu pour 4, 5 volumes. Mais bon, si un jour on me demande de la reprendre, je le ferai avec plaisir. Et j’espère bien qu’un éditeur décidera de poursuivre cette série.

Tu as une particularité qui est de réussir à te faire éditer dans pas mal de maisons d’édition différentes. Est-ce le fait du hasard ou bien une recherche perpétuelle de trouver un autre éditeur ?

Ce sont souvent des demandes venant des maisons d’édition.

Ben voilà, merci d’avoir répondu à mes question et bonne continuation pour la suite, David… En espérant que One of us revoit le jour !

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