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– Seaplane Mothership –

Mardi 22 Novembre, 19h30, j’ouvre la double porte battante du Théâtre National bien décidé à m’offrir un peu de liberté.

Billet en main, je me dirige vers le Studio réfléchissant à cette fin du monde mise en scène.

Quelques minutes de répit, je m’installe et commence un parcours visuel du plateau.

Sur la droite, j’aperçois un parapluie de couleur noire pendant à l’envers ; au milieu siège une table entourée de cartons ouverts tantôt sur le dessus, tantôt sur les cotés ; sur la gauche, traîne un écran de projection.

Le ton est donné, la lumière s’éteint, c’est parti.

Tout y est : Musique – projections – performances scéniques – photos.

Moment photos, l’écran est prêt à accueillir une série prise à travers le monde montrant des moineaux, des accidents de la route et la plupart du temps, notre narrateur en premier plan, comme c’est étrange ?

Un homme déguisé en lutin nous parle d’interdit – « Il est interdit de taper très fort sur les 2 oreilles de quelqu’un par derrière » et pourquoi pas me dis je ?

Se prétendant médecin et potier de passion, il nous explique la poterie à travers les civilisations et s’amuse à briser ce patrimoine inestimable.

Je remarque tout au long de la pièce la présence de petits lutins…

Moment vidéo, projection d’un court-métrage d’animation sur une bibliothèque entière qui brûle – Cauchemar que voila ! – et qui se termine par le livre d’Hitler « Mein Kampf » en feu. Ca me rappelle mes cours d’histoire tout ça…

Toujours la présence de ces petits lutins…

Finalement, ces cartons sont mis à contribution, il s’agit d’un vaisseau spatial miniature s’étendant sur un bon 15 mètres dessinant une sorte de cercle au sol.

L’histoire veut qu’une poignée d’humains a quitté la terre, faute d’oxygène à la recherche d’un autre futur.

Un véritable régal pour les yeux.

L’acteur se promène, caméra au bout d’un pied à travers le vaisseau nous faisant découvrir l’intérieur sur écran géant. Fantastique, au fur et à mesure de ses pas, j’avais l’impression de progresser dans ce vaisseau de détresse ; à chaque progression, je découvre la salle des machines, les salles de repos, la morgue d’où disparaît des corps, le poste de commande et le tout, traversé par de longs couloirs.

J’apprends que depuis qu’ils ont dépassé la planète K3, ils ne peuvent plus avoir d’enfants et approchant de la planète K4, ils ont eu une lueur d’espoir pour à nouveau se sédentariser mais ce fut un échec, ladite planète est totalement hostile.

Je suis sorti de là enchanté, J’ai même eu le droit d’approcher du vaisseau et de le défaire dans ma tête. Dingue ce qu’on peut faire avec de la récupération ; La salle des machines était faite de pièces de chauffe-eau, la salle de contrôle, de GSM ; impressionnant !

C’est un véritable chamboulement, un théâtre réunissant différentes catégories scéniques posant la fin du monde,  la destruction du savoir et de l’histoire.

Il est de mon droit de m’interroger suite à ce que j’ai vu, N’avons-nous pas déjà vécu choses similaires ? L’humanité est-elle vouée à disparaître ?

Affaire a suive…

– Hymen National Malaise dans l’Islam –

Me voilà à présent installé dans la salle Huisman pour la projection du film Hymen national.

La virginité est un sujet délicat dans l’Islam et en Orient. La sexualité y est tabou et l’homme a prétendument tous les droits.

Lumière, Action !

Nous voila plongé en Tunisie, j’en apprends que dans les années 60, Bourguiba a défendu l’égalité entre hommes et femmes, l’interdiction de la polygamie et l’autorisation du divorce. Ce fut un bond en avant dans le monde de l’Islam.

Il s’en suit différents témoignages de femmes sur leur vie sexuelle avant le mariage et la reconstruction de l’hymen, symbole de la virginité avant le mariage.

Certaines regrettent d’avoir eu des relations sans engagements et d’autres de ne pas en avoir profiter plus tôt ! Une avocate était persuadée, vers l’âge de 20 ans, que gynécologie était le nom d’un café.

Petit cours avec schéma offert par un gynécologue sur l’intervention chirurgicale dite hymenoplastie – intéressant – mais inutile, Ne devrait-on pas les laisser tranquille ?

La femme en est réduite à être un objet, un bien, un sac qu’on recoud comme l’a commenté un intervenant.

Que de tristesse dans le regard de certaines femmes, que d’émotion.

Je me sens révolté, sans voix.

Je ne peux croire que dans certains pays, la femme ne soit pas l’égale de l’homme, elle a autant le droit que l’homme de vivre SA sexualité comme elle l’entend.

C’est son bien, son capital.

Au nom de qui ou de quoi peut on prétendre le contraire ?

Le mot le plus souvent prononcé est honneur, honneur, horreur devrait on dire, non ?

J’en conclus avec cette phrase reçue sur la fin du film :

« Une femme vierge, ça dure quoi ?Tout au plus 15 min. Et ensuite, elle n’est plus vierge pour le restant de la vie »

Je suis persuadé que ça changera encore, tout évolue, les êtres vivants, la civilisation, les religions et pourquoi pas la sexualité ?

Jeremy Stagno

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