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C’est avec une certaine curiosité que l’on se rendait en ce mardi 13 décembre au Botanique afin d’assister au concert de Geike Arnaert, connue principalement comme étant l’ancienne chanteuse d’Hooverphonic, pour la sortie de son premier album solo The Beauty of Confusion. Parmi la foule, beaucoup de fans d’Hooverphonic bien sûr, mais également de nombreux curieux venus écouter les envolées lyriques de la chanteuse.

Dès le début du concert (20h30), les fans d’Hooverphonic sont prévenus, le projet solo de Geike ne se classe pas tout à fait dans la même catégorie musicale. Car, si la belle a bien évidemment gardé sa voix en or, sa façon de s’en servir et l’instrumentale qui l’accompagne diffèrent du groupe bruxellois.  A travers des titres tantôt dynamiques tantôt psychédéliques, Geike réussit à enthousiasmer un public déjà tout acquis à sa cause. Surfant sur la vague Trip-Hop entamée avec Hooverphonic, elle s’en éloigne pourtant à de nombreuses reprises, preuve en est qu’elle n’est pas limitée au succès de son ancien groupe ; l’interprète de Mad About You nous offre un voyage entre du Trip-Hop à la Martina Topley-Bird et de l’Electro-pop, le tout teinté de rock. Enchainant les morceaux d’une voix naviguant entre douceur et puissance vocale, la présence scénique de la chanteuse s’améliorant au fur et à mesure du concert, le groupe est également soutenu par un light show de qualité, rehaussant l’ambiance toute particulière donnée par les morceaux.

A mesure que le concert se déroule, on pourra cependant regretter une communication avec le public presque au point mort (« Merci, Dank u ») ainsi qu’un enchainement trop mécanique des chansons, Geike ne donnant pas assez d’émotions dans sa si belle voix, ce qui peut donner l’impression (peut-être trompeuse) d’un manque d’enthousiasme. L’instrumentale, quant à elle, est plutôt simple mais efficace, avec une batterie et une basse, une alternance de guitare électrique, acoustique ou de violon (celui-ci apportant un vrai plus à certains morceaux) ainsi que pas moins de trois claviers, ce qui semble par contre superflu. Les compositions sont très travaillées sans être pour autant exceptionnelles, mais le mérite de Geike est surtout d’avoir su expérimenter une nouvelle facette de sa personnalité musicale, tant au niveau vocal qu’au niveau de l’instrumental qui l’accompagne.

C’est sur le coup de 21h30 et après un rappel composé de deux morceaux (dont le premier single de l’album : Rope Dancer) que Geike clôture le concert (toujours aussi bavarde) ; la durée du show a pu paraitre réduite pour certains mais un concert plus étendu aurait pu donner une impression  de lassitude.

C’est donc un bon moment que Geike nous a fait passer au Botanique, rien d’exceptionnel mais un concert rafraichissant et mené par une voix toujours aussi belle.

Olivier Eggermont

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