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du 6 au 16 mai 2009 le Botanique à Bruxelles nous fait encore danser !

L’affiche a de quoi attirer un public très hétéroclite

Beirut, Mina Tindle, Woven hand, Grails, Das Pop, Metric, Official Secrets Act, Baddies, Jane Birkin, Chat, Abd Al Malik, Veence Hanao, Subtitle, Cali, Mathieu Boogaerts, Karin Clercq, Coeur de Pirate, Loane, Metronomy, We are Wolves, Naive New Beaters, Anaïs, NUIT BELGE : Sharko, Daan, K-Branding, Les Vedettes Disque N°1,EZ3kiel, Bonobo, Fujiya & Miyagi, Bat For Lashes, Dan San, Emily Loizeau, Spleen, Luciole, Great Lake Swimmers, The Acorn, Akron/Family, Sharon Van Etten, et de nombreux autres artistes !!!

Photo de Michel Dvorak

Présentation :

Voilà maintenant quelques années que le Botanique nous ouvre ses portes en mai dans le cadre de ses nuits du bota !
Un festival peu habituel dans la mesure ou il se déroule sur deux sites différents à savoir le Cirque Royal et le Botanique, cette dernière proposant de nombreuses scènes en son sein

Nuit du botanique – Jour 1

Chronique :

C’est une véritable course contre-la-montre qui m’attendait lors de cette troisième soirée des Nuits Botanique 2009. Le petit bracelet blanc que l’on venait de m’accrocher autour du poignet droit me donnait en effet accès à l’ensemble des scènes. C’est donc avec le défi de découvrir (et de faire découvrir) un maximum d’artistes que je m’engouffrais dans la serre aux alentours de 20 heures.

Un coup d’oeil rapide au programme m’envoya d’abord sous le Chapiteau où s’agitaient The Baddies. Après trois morceaux d’un rock saturé et dynamique, les Anglais et leurs chemises cintrées bleues semblaient malheureusement ne pas réussir à combler l’énorme vide laissé par une foule encore trop occupée à se procurer des tickets boissons. C’est donc avec une petite déception, mais toujours avec mon timing serré en tête, que je quittais ces clones des Hives et des Futureheads pour me diriger vers la Rotonde où l’atmosphère particulière de The Phantom Band collait parfaitement au parquet grinçant de cette minuscule salle. Je n’ai eu aucun mal à me laisser imprégner d’un concert déjà commencé depuis une petite demi heure. Une ligne de basse rappelant Klaxons et un accompagnement inspiré de Radiohead plus tard, voilà les musiciens écossais partis. En un morceau et demi, The Phantom Band m’a fait regretter de ne pas m’être dirigé vers l’estrade de la Rotonde plus tôt…

Le troisième groupe vu ce soir était le seul que j’avais coché, ne souhaitant pas le louper : Art Brut. Malgré une foule mollassonne, le groupe a de nouveau confirmé ses incroyables prestations scéniques. À travers ses morceaux phares (Emily Kane, My little Brother ou encore Modern Art), Art Brut a secoué l’Orangerie et certains spectateurs étaient même tout affolés de voir l’excentrique Eddie Argos, chanteur aussi provocant que ringard, débiter son texte en chaussette au beau milieu de la foule. Le look du batteur, qui jouait debout (!), représentait parfaitement le pied-de-nez et la dérision qui se dégageaient de ce groupe : chaussures bateaux, chaussettes blanches remontées à mi-mollet, bermuda écossais et moustache 70’s.

Après un ravitaillement utile aux stands, je m’appuyais légèrement contre l’un des lampadaires présents sous le Chapiteau et attendais patiemment les Canadiens de Metric. Dès les premiers instants, l’ambiance électrique répondait parfaitement aux notes électroniques du clavieriste. La musique rétro-futuriste et les applaudissements des nombreuses mains présentes rythmaient idéalement la douce voix d’Emily Haines, dont la prestence n’était pas sans rappeller celle de Debbie Harris, chanteuse de Blondie. L’envoutement était total et la fusion entre les musiciens et le public me plaça quelque part entre le kitch et l’électro. Je me sentais simplement bien contre mon lampadaire.

Le coeur léger après cette excellente surprise, je n’avais que peu de temps pour encore offrir quelques délices à mes oreilles. Un nouveau saut à la Rotonde, un furtif passage à l’Orangerie et un ultime moment sous le Chapiteau ont clôturé cette première de mes quatre soirées aux Nuits Botanique. C’est donc avec le « country punk » de Brakes (ex-membres de The Electric Soft Parade), les cuivres si décalés et colorés de The Asteroïde Galaxy Tour (Récemment passé à Tarata) et l’énergie reconnue de DasPop que j’ai quitté la serre bruxelloise peu avant minuit.

Suite de l’expérience dimanche soir : Telepath & Rainbow Arabia.

Photo de Michel Dvorak

Nuit du botanique – Jour 2

Chronique :

Nul autre endroit au Botanique n’aurait pu mieux accueillir les Américains de Rainbow Arabia et de Telepathe que la cosmique Rotonde. En ce vendredi soir, si le Chapiteau appréciait l’ambiance western de Charlie Winston, la haute coupole de la serre bruxelloise se voyait plutôt plongée dans un univers proche de la science fiction.

Dans un premier temps se présentait Rainbow Arabia. Ce duo californien à la voix aussi particulière qu’agréable proposa en guise de décollage une musique aux provenances multiples. Cet alliage fou et osé propulsait la petite cinquantaine spectateurs présente dans une galaxie musicale encore trop peu explorée. Rythmés de percussions psychédéliques scandinaves et tapissés de mélodies orientales, les morceaux poussaient la création artistique jusqu’à la frontière du bruit chaotique. Comme pour mieux rappeler notre quotidien absent de sa dimension musicale, l’acolyte de la jolie Tiffany transitait d’un morceau à l’autre sur fond de bruit de foule, de marché ou de fête urbaine. Produit par la même maison que Bat For Lashes (Minimal Vinyl), Arabian Rainbow était une rampe de lancement idéale au second ovni de la soirée, Telepathe.

La guitare en moins, les mêmes instruments étaient à bord (caisse claire, cymbale, charleston, synthé et boite à rythmes) ; le tout sous le commandement du même nombre de pilotes – en provenance de Brooklyn cette fois-ci. Au fil du concert, les deux jeunes filles aux allures étrangement semblables nous invitaient à découvrir leurs inspirations certes redondantes, mais efficacement entrainantes. Ces boucles electro-pop déstructurées s’accouplaient parfaitement aux timbres énergiques et vintage du duo, qui avait transformé la Rotonde en un véritable club underground New-Yorkais.

Nous ne fûmes pas étonnés lorsque, en fin de soirée, nous avons appris que le toit de cette salle (alors énorme serre) s’ouvrait jadis, tant la musique de ces quatre artistes nous a découvrir entrer dans un espace sonore insoupçonné…

Sébastien Giron pour le bourlingueur du net

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