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©Gaëtan Chekaiban

La structure ARE Music est une structure qui est géré et appartient à deux personnes : Mike Toch et Imani Assumani, son associé et cousin. Ils s’occupent des intérêts de Jali depuis ses premiers pas.

Nous avons posé quelques questions à Mike.

Vous l’avez rencontré il y a un peu plus de 2 ans. Pourriez-vous nous dire comment s’est faite cette rencontre?

On est tout les deux issus de la communauté rwandaise, nous avions donc des amis en commun, nos familles se connaissaient un petit peu. On ne fréquentait pas les mêmes gens, il a 22 ans, j’en ai 30. On a fini par se rencontrer dans une fête d’amis rwandais où il chantait dans une cuisine. Il avait plutôt une belle voix, il savait que je faisais de la musique. On a papoté et j’ai pris ses coordonnées. Je l’ai recroisé un an plus tard, avec mon associé. Il avait sa guitare et m’a dit qu’il avait écrit des chansons. Il nous a chanté 2-3 chansons, et là il y a eu directement un vrai coup de foudre artistique. On l’a présenté à quelques producteurs qui n’étaient pas trop réactifs. Et comme c’était dans nos projets, on s’est occupé nous-mêmes de lui.

Pouvez-vous nous dire en quoi consiste une société comme la vôtre?

Ce que nous prétendons faire, c’est du développement artistique. Cela consiste à trouver des artistes qui sont au début de leurs projets, qui sont en chantier, et de les aider artistiquement à amener leurs projets plus loin, de trouver une cohérence et une direction. Et ensuite de leur trouver des partenaires et de les défendre face aux éventuels futurs partenaires. Amener le projet le plus loin possible en somme pour pouvoir susciter de l’intérêt et négocier leurs intérêts face à ces gens-là. Et en fonction des affinités, continuer l’accompagnement sur la gestion de carrière et la réalisation du disque. C’est ce qui s’est passé pour Jali.

Comment travaillez-vous avec un artiste? Comment l’aidez-vous?

On est le plus à l’écoute possible. La première étape, c’est de se poser avec eux, de discuter de leurs envies par rapport à leur musique et écouter la globalité de l’œuvre pour essayer d’avoir une compréhension de la vision artistique de l’artiste. On est là pour écouter l’artiste et voir si nous avons des affinités dans notre manière d’aborder les choses, essayer de trouver des directions de travail. Et puis défendre l’artiste une fois que son projet est présenté.

Jali a signé un contrat chez Barclay, une grande maison de disques. Votre travail avec lui est-il terminé?

Au contraire, on a jamais autant travaillé que depuis qu’il est chez Barclay vu qu’avant on travaillait au rythme qu’on voulait, et depuis qu’il a signé chez Barclay, ils nous ont payés pour faire toute la pré-production du disque, préparer tous les titres pour aller en studio et puis nous avons été réalisateurs du disque pour l’accompagner dans toute la phase studio, la création de l’album.

On s’occupe aussi de son management depuis que l’album est terminé. Il s’agit de faire la pochette du disque, de faire le clip, la promotion, les concerts.

On l’accompagne donc plus que jamais et on est toujours aussi présents.

Comment une société comme la vôtre vit-elle?

On a du monter une société, investir de l’argent pour pouvoir démarrer ce projet et on a eu de la chance assez rapidement. Il y a eu beaucoup d’intérêt sur Jali et on a pu travailler avec BMG et Barclay. Comme nous étions à la base producteur-éditeur, ça nous a permis de gagner de l’argent ainsi qu’à Jali. Avec l’argent qu’on a gagné, on a monté un studio qui nous permet aussi de gagner des sous.

On fait aussi de la réalisation de disques. On a pas mal de petites activités dans la musique qui nous permettent de faire rentrer des sous.

Notre business c’est de dealer les artistes avec des grosses maisons de disques, puis le studio et notre travail de réalisateurs sur des albums, notre travail d’ingénieurs, etc.

Vous avez d’autres artistes avec vous?

Nous avons deux autres artistes. L’un avec un projet électro qui s’appelle « The Chant of Victory » qui est vraiment un projet électronique un peu disco, un peu french touch.

A côté de ça, on a une artiste qui a signé chez nous pour son album. Elle n’est pas auteur-compositeur, elle est chanteuse. Voila quelque temps qu’on travaille avec elle et Jali qui lui écrit des chansons. Cette artiste s’appelle Axydan, c’est une jeune chanteuse de 20 ans. Nous en sommes encore au gros chantier. Nous avons plus ou moins 10 titres. L’idée c’est d’en avoir 20, 30 et d’aller démarcher des partenaires.

Il y a une autre artiste avec qui on travaille, on réalise l’album  et on l’accompagne dans ces choix de carrière, c’est Ekila, de la musique entre soul , r&b et musique africaine .

Quels sont vos projets?

D’essayer d’agrandir le studio pour pouvoir faire toutes les phases de création d’un disque.

De continuer à faire de l’accompagnement artistique, d’être à l’affût, à l’écoute pour découvrir des talents et de les amener plus loin. C’est vraiment notre plaisir.

On aimerait bien aussi se lancer dans la production de concerts à moyen terme.

On est vraiment intéressé par beaucoup de choses.

Pour lire l’interview de Jali, rendez-vous ici

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