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Ce festival ne sera pas comme les autres. Pour la première fois depuis que je me suis dit « et si je m’improvisais journaliste amatrice », je peux enfin partager le festival en direct avec une amie. Et cela change énormément les choses.
Ca change ma consommation d’alcool. Qui augmente.
Ca change ma vision du site. Visite des toilettes, position « baba cool cracra » sur le sol poussiéreux.
Ca change mes gouts musicaux. Et c’est là qu’est le sujet même de l’article.
Parce qu’accompagnée, l’ambiance est excellente d’office et le plat malien dégusté dans ce grand hangar du « Bien manger » passe ultra bien. Mais qu’en est-il de la musique ?
Et bien.
Du très bon.
Sans mon amie, je n’aurais jamais porté mes pas vers la scène Univers pour le concert de Collie Buddz and New Kingston qui sonnait Coliboots à mes oreilles. Jusqu’à maintenant où je suis allée vérifier l’orthographe.
Collie Budzz c’est du reggae, de l’herbe magique et plein de jeunes se déhanchant joyeusement. C’est aussi une super ambiance peace and love. Véritable découverte. Moi qui n’entraine mon oreille qu’à écouter de la chanson française ou latino-salsa, ce petit coup de reggae pour démarrer le festival est le plus que bienvenu.
On n’enchaine pas directement mais notre prochain concert est Magic System.  On se permet une viré rap avec les psychiatres de la rime (écrit en toutes les lettres c’est moins fun mais bon).  Juste de quoi bien rire et se défouler.
Arrive Magic System sur la scène Titan.
Je me sens comme une extraterrestre. Faut croire qu’ils ont fait autres choses que « Bouger bouger » et faut même croire qu’il y a des paroles. Mais ca, en entendant ce que baragouinaient les gens autour de moi, je doute que tous comprennent vraiment ce qui est dit.
Bon…c’est la folle ambiance. Nos compères du système magique enchantent le public avec des mélodies entrainantes, des pas de danses « pour les nuls ». Ce n’est pas ma tasse de thé mais je ne l’ai pas recrachée pour autant. Ce qui est le plus drôle et ce qui fait l’ambiance c’est le public.
En omettant les détails, les allers-retours au bar, les bêtes rires, il est déjà temps d’assister au concert de Jessie J toujours sur Titan.
Pfiou, un soufflet en pleine face.
On peut ne pas accrocher au style mais elle envoie la Jessie.
Une maîtrise vocale nickel. Tellement que je me suis surprise à être quasi hypnotisée par sa personne. Elle prend la scène, le public, elle crée l’émotion. Elle m’a subjuguée.
Je ne sais si j’irais me ruer sur son album mais je crois que je ne refuserais pas de la revoir en concert.

A ce moment, la migraine vient me bouffer le cerveau et je souhaite ardemment mon lit.
Heureusement. Il n’y a plus de concert que je veux voir impérativement.
On se fait un petit Joshua sympathique mais sans plus à Phoenix et on termine en apothéose inversée par Erykah Badu.

Moui.
Déçue. Pas comme dans mes souvenirs d’anciennes écoutes. Puis, fatigue ou la migraine, mais elle me flanquait une sacrée trouille avec ses airs de grande prêtresse et son regard un peu « illuminé ». Je ne critique pas, je relate ce que mon cerveau à retenu de cette fin de concert à travers le prisme de ma migraine.
Erykah ne sera pas la star de cette première journée.
Encore deux jours et du lourd.
Je rends la plume.

Elodie Kempenaer

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