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serge carrereBonjour Serge Carrere, pour nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore, pourrais tu nous dire qui  tu es et que fais tu dans la vie ?

Bonjour, actuellement, je suis au soleil en vacances . Sinon, je suis auteur BD, scénariste pour des copains dessinateurs, dessinateur sur des scénarios de copains scénaristes… Et, pour le plaisir, guitariste et chanteur dans un groupe d’autres copains venus de différents horizons, dont la BD pour le batteur, qui n’est autre qu’Hugues Labiano…

 

 

 

Tu es donc le dessinateur de la série Leo Loden aux éditions Soleil depuis 1992 avec un 22ème album paru en août 2013, à quoi dois tu cette longévité avec une série de BD ?

Je pense que je la dois d’abord aux lecteurs qui continuent à faire confiance à Léo, Marlène et aux autres personnages de la série… Sinon, le fait qu’Arleston et moi, actuellement secondés par Loïc Nicoloff, ne nous lassons pas de la série. Nous arrivons toujours à nous surprendre l’un l’autre.. Enfin, dans cette période assez confuse où la surproduction est constante, le public se tourne vers des séries qu’ils connaissent, des valeurs sûres et Léo en fait partie.

Avec les Scientiflics chez Bamboo, tu profites clairement de la vague des « experts » à la télé… Qu’en est-il de cette série ?

Ben, après deux tomes délirants, les ventes n’ont pas atteint le seuil désiré, et actuellement, la durée de vie des séries nouvelles se trouve de plus en plus tributaire de ses ventes.. Donc, la série est arrêtée faute de lecteurs. On se retrouve dans la configuration décrite plus haut, de la surproduction, hélas, les Scientiflics n’ont pas le même aura que Léo et passent à la trappe…

On découvre dans ta biographie que se sont les éditions Milan qui t’ont découvert en 1983, mais peut on en savoir plus de la raison de cette rencontre ?

Petit retour en arrière, dans les années 70, j’avais une douzaine d’années, et je traînais souvent chez Alain Oriol, professeur de français à la fac de Toulouse, pour y lire assidument sa collection des albums reliés du journal Spirou.. et le reste de sa collection BD aussi. 10 ans plus tard, il était l’un des quatre fondateurs des éditions Milan, et lorsque je cherchais à faire de la BD mon métier, je suis allé le revoir. À la création de leur seconde revue « Mikado », il m’a rappelé pour voir mes projets et j’ai débuté chez eux avec Patrick Cothias au scénario… Je n’ai pas eu besoin de « monter » sur Paris, comme beaucoup de dessinateurs…

Tu as été choisi pour reprendre les aventures d’Achille Talon, un personnage mythique pour lequel tu as été mis en compétition avec Thierry Capezzone. N’est-ce pas dur de se retrouver en compétition avec des amis ?

Pour Achille Talon cela faisait déjà deux ans que Dargaud m’avait parlé d’une reprise et voulait que je fasse un essai.. Cette reprise devait prendre la forme de strips pour la presse et parler de politique au sens général du terme. Albert Algoud et Laurent Gerra devaient signer les scénario.. Puis l’idée est restée sans suite, jusqu’à que l’on me reparle de la reprise d’Achille en albums classiques. Par contre, je savais qu’il y avaient d’autres « équipes » d’auteurs, mais pas précisément qui… Pour Thierry, je l’ai su bien après que le choix soit fait.
Ensuite, ce qui m’a séduit dans la proposition de cette reprise, c’est l’axe général demandé pour la série. À savoir, jouer vraiment sur le « décalage » entre Achille Talon et le monde actuel des années 2010 et plus..
On ne m’a pas demandé de faire du Greg graphiquement, mais de conserver mon dessin, ce qui est plus simple pour moi . Enfin, ce qui m’a définitivement convaincu, c’est le choix du scénariste Fabcaro et la lecture de ses gags, qui m’ont vraiment fait rire… Et qui donnent envie de les dessiner….

Merci à toi Serge pour ces instants précieux que tu nous as accordé !

Amitiés, Serge Carrère

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