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Nous avons eu la chance d’intégrer le Brussels Film Festival le temps d’une semaine (et ce n’est pas fini). Une expérience unique et inoubliable pour nous mais aussi pour tous ceux qui y travaillent.

En effet, ce festival planté en plein coeur de la capitale européenne se revendiquait ouvert et accessible à tous. En arrivant dans cette organisation, on comprend tout de suite que la redingote étroite n’est pas de mise mais que le but de l’évènement est tout simplement de faire découvrir un cinéma de qualité à tous les amateurs de cinéma, qu’ils soient jeunes ou agés, hommes ou femmes, journalistes ou invités, …

Les séances se sont succédées sans anicroche ou grippage de ce métronome bien huilé par des professionnels mais aussi des bénévoles qui, grâce à leurs disponibilités et leurs spontanéités, nous ont permis de ne nous soucier que de nos articles.

Les visiteurs, venus nombreux, ont été admirablement accueillis par la grande famille que composent tout ces gens sans qui ce genre de rendez-vous n’aurait pas la même saveur.

De jour en jour, nous avons fait énormément de rencontres intéressantes et amicales qui nous marqueront longtemps. Il faut d’ailleurs rendre un hommage tout particulier à Marie-France Dupagne. Cette journaliste de formation est, sans hésitation, l’un des personnages-clés du festival. Toujours souriante et disponible, elle apporte tout son savoir-faire et ses compétences relationnelles.

Mais comme notre regard ne remplacera jamais la vision d’une personne qui participe au Brussels Film Festival, nous vous proposons l’interview d’une bénévole qui nous livre une vision subjective très instructive.

Aurélie, saurais-tu me dire ce que tu fais maintenant ?

Je suis bénévole aux accréditations principalement. J’y travaille matin et soir.

En dehors de ça, j’ai fini mes études il y a deux ans, je faisais des études de journalisme et de réalisation de documentaires. Ici, j’essaie de me débrouiller un petit peu et de me permettre d’acquérir de l’expérience, de voir des visages, et peut être aussi d’être reconnue.

Comment as-tu connu le festival ?

En faisant des recherches d’emplois sur internet. J’ai lu qu’ils avaient mis une petite annonce, je me suis dit que mon profil pouvait les intéresser étant donné que j’ai un peu d’expérience en communication. J’ai appelé Séverine (Ndlr : responsable des bénévoles) et ça s’est directement bien passé, elle m’a dit qu’elle avait besoin de quelqu’un et je suis venue.

Au niveau du festival, tous les bénévoles s’entendent et on est bien traités. Tous les soirs, il y a «Ben and Jerries» et d’autres marques qui viennent qui nous offrent facilement des petites dégustations. On a accès à tous les films gratuitement et on a des plats du Belga (Brasserie de la place Flagey). C’est très agréable.

Au delà d’une expérience de vie c’est devenu, en 3-4 jours, un cadre familial.

Il y a une foule d’acteurs et de réalisateurs, as-tu eu l’occasion d’en rencontrer?

Je n’en ai pas rencontré personnellement mais du fait de notre position, on les voit circuler. J’ai déjà vu Yves Rénier mais c’est parfois difficile de les reconnaitre car une fois sortis du petit écran, ils n’ont plus vraiment le même visage. Je sais qu’ils ont leur circuit à faire et nous autres, les bénévoles, on a nos taches. On les laisse circuler librement car on ne va pas commencer à les accoster. Les contacts sont quand même un peu distants.

Maintenant, au niveau de l’équipe qui organise le festival, il y a tous les responsables qui sont très proches de nous. J’ai d’ailleurs discuté avec chacun des membres pour savoir leur parcours. En général, les gens sont accessibles et très ouverts.

As-tu déjà fait d’autres festivals auparavant?

En tant que bénévole non, mais des festivals de film, j’en ai déjà fait. Notamment le «FIPA» qui se déroule au Touquet, sur la côte française. Au niveau de l’ampleur, je ne saurais pas vraiment comparer mais je sais qu’au niveau des films proposés, il s’agit plus de reportages. C’est donc ma première expérience de bénévole et ça me motive bien à en refaire.

Pour l’avenir, je sais qu’au BIFF, ils recrutent aussi beaucoup. En outre, dans les membres de l’équipe, il y a en a qui  participeront au Brussels Movie Day.

Que penses-tu des films proposés dans ce festival, sachant qu’il s’agit essentiellement de films européens?

Ici, ce sont des films européens, donc il y a un petit peu de tout. Hier, il y a avait une soirée polonaise, les gens avaient l’air très ravis des films qu’ils avaient visionné. Il y a eu énormément de monde. Au départ, il y  avait 150 personnes prévues et, au final, on a rempli la salle qui compte 700 places. Là, ça a vraiment été un beau carton.

Sinon au niveau des autres films, on voit que les gens arrivent tout doucement. A part ça, le premier soir, il y a eu un gros rush de tous les journalistes, tous les professionnels qui venaient pour la soirée d’ouverture.

Après, je n’ai pas encore vu beaucoup de films parce que j’ai pas mal bossé et, entre les deux, j’avais envie de changer d’air, mais aujourd’hui je vais participer au WorkShop de Jean-François Hulin et, ce soir, je vais aller voir «Ni à vendre ni à louer» avec Maria De Medeiros.

Après celui-ci, tu comptes te rendre à d’autres festivals?

Le Brussels Movie Day se tient du 8 au 11 septembre, mais je ne sais pas s’ils ont besoin de bénévoles. Je vais peut-être essayer d’y participer pour peu qu’ils aient quelque chose qui me corresponde. J’essaierai de le faire pour avoir une petite expérience, me changer les idées, rencontrer d’autres gens et espérer un peu de «faire mon trou» dans le milieu.

As-tu fait des rencontres intéressantes au BFF ?

Ici, j’ai rencontré Marie-France Dupagne qui est quelqu’un de très compétent, qui connait beaucoup de monde et qui a le contact facile. C’est une personne très importante.

Nous sommes un magazine web, apparemment il y en a beaucoup dans ce festival, qu’en penses-tu? Penses-tu que ce soit l’avenir?

C’est vrai que les choses se développent de plus en plus sur internet.

Je ne suis pas experte dans ce domaine mais j’espère que ça va pouvoir se développer car c’est le nouveau média de chacun. Dans le temps, on disait que la télévision rentrait dans tous les foyers, maintenant, c’est internet. Je pense tout de même que si on est réticent à certaines informations, que ce soit sur internet ou via papier, ça change pas trop.

Sur le fait qu’il y ait davantage de journalistes provenant de sites internet qui viennent au festival, je ne pourrais en expliquer la raison car je ne maitrise pas le sujet. Cela dit, on note une plus grande importance dans la reconnaissance de ce média.

Lire des journaux en ligne, je ne le fais pas. Je préfère lire mon journal tranquillement en buvant mon café et je ne me tournerai vers internet que si j’ai un lien ciblé vers un article qui m’intéresse. Enfin, je pense que les réseaux sociaux auront à l’avenir de plus en plus d’impact. Les médias ont intérêt à travailler avec ceux-ci pour se faire connaitre car l’info y circule très vite.

Tu t’intéresses donc beaucoup au cinéma, quel genre de film t’attire?

Moi, j’adore le documentaire ou les films très réalistes comme peuvent l’être les films de Bouli Lanners ou ceux des frères Dardenne, même si ceux-ci sont plus puristes.

Après, j’aime beaucoup le cinéma extravagant qui aime oser comme, par exemple, les films muets. C’est un défi et la dimension de «challenge» m’attire énormément.

Maintenant, une comédie me fait toujours plaisir.

Point de vue technique, j’aime le principe de filmer caméra à l’épaule mais il faut qu’il y ait un concept et un scénario derrière.

Bref, beaucoup d’originalité.

Le documentaire de style Michael Moore?

Michael Moore, c’est un grand débat. Il utilise l’image du documentaire pour en faire un reportage. Je n’aime pas trop ses méthodes agressives mais c’est par cela qu’il a acquis une certaine réputation qui mérite d’être saluée. J’espère juste que les gens ne s’arrêteront pas à cela et poseront un avis critique sur ce qu’il fait.

Merci pour nous avoir accordé un peu de ton temps

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