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Adultères, ce sont deux petites pièces mettant en scène des couples qui philosophent sur leurs écarts. Un loft à Manhattan où l’éminente psychanalyste se fait plaquer par son mari volage ; une maison de campagne du Connecticut où tous les couples aux étranges allures de vedettes synthétiques ont eu des histoires extra conjugales. Woody Allen nous emmène à nouveau dans ses délires paranoïaques bercés par ses thématiques favorites autour de l’adultère. La psychanalyse, l’âge, les relations d’amitié et sa drôle de conception du pardon.

Le potentiel des comédiens transpire d’une mise en scène peut-être trop étroite, malgré un décor réaliste plus proche d’une scène de cinéma qu’un d’un spectacle théâtral (entendez carton-pâte), où tous sur-jouent et cassent un peu le plongeon désiré dans la simplicité des histoires, et les échanges parfois lourdauds sont à peine compensés par la légèreté du sujet.

Ce manque de justesse du cadre empêche le public d’être complètement absorbé, et le retour à la réalité d’un théâtre revient beaucoup, parfois exprès — des comédiens qui interroge l’un ou l’autre spectateur — et parfois pas — des longueurs dans des textes, et une diction souvent à la limite de la déclaration.

Une pièce gentille et drôle à voir entre adultes.

Julien Fontignie

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