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© Jérémie Piasecki

Le Musikadonf Festival de Orchies n’en est plus à son coup d’essai et pour cette 13ème édition, ils nous ont concoctés une affiche de folie. Les groupes de cette soirée alternent leur show sur deux scènes installées pour l’occasion. Ce qui permet de n’avoir aucun moment creux durant la soirée. Nous avons recueillis les propos de l’un des organisateurs de ce festival.

Les Bourlingueurs : «Bonsoir et merci de votre accueil. Quelle utilisation faites vous du web?»

Seb : «C’est un bon moyen de communication qui est devenu le moyen basique pour correspondre. Nous nous servons d’agendas culturels, des réseaux sociaux comme Facebook, ainsi que d’une mailing list.»

Les Bourlingueurs : «Quel a été le plus gros défi logistique pour l’oganisation de ce festival?»

Seb : «Le plus gros défi à été d’équiper une salle de sport pour acceuillir une scène et un festival de plus de 200 personnes. Après l’engouement qu’a provoqué le festival une année, nous avons décidé de redescendre d’un cran et de faire un festival plus petit et donc plus gerable.»

Les bourlingueurs : «Etes vous satisfait de l’ambiance en général?»

Seb : «C’est toujours bon enfant. Et c’est aussi un plaisir de voir des métalleux s’amuser et danser sur d’autres styles musicaux. C’est un festival qui mise sur la convivialité.»

Les Bourlingueurs : «13ème édition de ce festival, dirais tu qu’il a encore de belles années devant lui?»

Seb : «Le nom est fait, mais on compte rester à des objectifs de plus ou moins 500 personnes. Tant que ça plaira au public, on continuera.»

Les Bourlingueurs : «Quelle serait LA tête d’affiche que tu voudrais voir au Musikadonf?»

Seb : «On a eu Lofofora et Mass Hystéria il y a 2-3 ans, c’était vraiment cool! Les places étaient à 5 euros, donc nous avons eu beaucoup de monde.»

Les Bourlingueurs : «Merci et bonne soirée à vous.»

Durant cette interview, le monde commence à arriver et à se poster devant la grande scène. Tous sont fin prêts et attendent de pieds fermes l’ouverture de la soirée.

Et c’est sur les chapeaux de roues que cette soirée va démarrer. En effet, c’est TAGADA JONES, un groupe de Rennes habitué aux têtes d’affiches qui fait son apparition. Ils nous enivrent bien vite de leur sons Punks engagés aux influences Rock et Metal. A leur sortie de scène, les TAGADA JONES se sont rué vers les cuisines pour dîner. C’est un peu plus tard dans la soirée qu’il nous ont accordé une interview riche en souvenirs et en rires. Vous retrouverez leur interview un peu plus bas.

© Jérémie Piasecki

Après un rapide changement de scène, le public se retrouve devant KING VOLCANO un groupe aux sonorités Rock, qui vient juste de sortir un album. C’est devant un public attentif qu’ils nous ont fait profiter de leur musique. Eux aussi nous ont accordé quelques minutes à la fin de leur show. Voici leurs propos.

Les Bourlingueurs : «Bonsoir, Comment vous êtes vous formés, rencontrés?»

King Volcano : «Le groupe est un nouveau projet. Au départ, on faisait du «Rock’n’Roll garage», surtout des covers. Puis on a commencé à composer. Il y a 2 ans nous nous sommes séparés et sommes restés à 3. Nous avons donc du trouver un nouveau bassiste. Et nous sommes partis sur l’utilisation du Synthé. Les compos sont venues au fur et à mesure, on ne fait plus beaucoup de reprises. Et nous voilà!»

Les Bourlingueurs : «Où vous voyez vous dans 5 ans?»

King Volcano : «5 ans? 5 ans, ça fait loin! On a enregistré un album en juillet 2010 à Bruxelles et on a récupéré le résultat en septembre 2011. Nous sommes donc dans un flou total de perspectives. On attend les répercutions de l’album, si les retombées ne sont pas bonnes, on fera autre chose. Tout dépend des échos. On attend de voir si il se passe quelque chose en 2012. Si un titre se démarque de l’album, c’est tout bon.»

Les Bourlingueurs : «Quelle serait la scène que vous voudriez absolument faire?»

King Volcano : «L’Ancienne Belgique (rires), on a besoin de puissance, de volume. On ne peut plus se permettre de jouer dans un petit bar, il nous faut de la place pour bouger. Paris, au Bataclan, pourquoi pas. Mais nous ne sommes pas des pros de la communication. Nous c’est 80% de musique et 20% de comm.»

Les Bourlingueurs : «Merci et bonne chance pour la suite.»

© Jérémie Piasecki

Lorsque nous redescendons des loges, les premières notes de DUB TRIO émanent déja de la grande scène. DUB TRIO est un trio tout droit venu de Brooklyn pour nous faire partager leurs mélodies instrumentales aux influences Dub et Metal. ils n’ont malheureusement pas eu le temps de nous parler lors de la soirée.

Le groupe suivant à grimper sur les planches est un groupe de 4 frères appelé THE IRRADIATES. Leurs influences Rock et leur jeu de scène nous transportent dans un autre univers.

Voici le temps pour les Bourlingueurs de se rendre dans la loge des TAGADA JONES pour l’interview.

Les Bourlingueurs : «Salut, Vous avez décidé de former le groupe dans une classe en 1993, ces chants punk engagés sont-ils apparus comme une évidence tout de suite?»

Tagada Jones : Nico, le chanteur et guitariste nous apprend qu’il est le seul «survivant» de cette époque : «A l’époque on écoutait beaucoup de Punk, Les Beruriers Noirs, … Et plein de gens allaient les voir en concert. Et un jour, en plein cours de physique chimie, on s’est dit on crée un groupe? Et tout est parti de là. On avait aucune base dans rien. On a chipoté un peu et au bout de 2 ans on à décidé de faire un album. Les chants engagés sont venus direct, on voulait une musique rentre dedans. Cette musique pousse les jeunes à s’interroger, le message est plus fort.»

Les Bourlingueurs : «D’ou vient le nom Tagada Jones?»

Tagada Jones : «Pour le nom, c’était la guerre. On à trouvé plein de noms pourris. Et un soir on s’est dit qu’il nous fallait un vrai nom, et on a fait un Brainstorming. Histoire de choisir le nom tous ensemble. On a pas mal picolé durant la soirée et évidemment on a trouvé aucun nom. Mais le lendemain au réveil, Tagada Jones était écrit au tableau. Et personne ne se souvenait de qui avait écrit ca, ou pourquoi. Donc on a gardé ça. C’est un nom cool et détaché qui démarque fort avec nos paroles.»

Le bassiste du groupe nous confie en riant : «Mais non, Nico bouffait des fraises tagada en mattant Indiana Jones!» (rires)

Les Bourlingueurs : «Nouvel album sorti il y a peu, êtes vous satisfaits de l’accueil que lui réserve le public?»

Tagada Jones : «L’accueil du nouvel album est très bon, mais on doit attendre 1 an pour voir les vraies retombées. Des gens ont cru avec ce nouvel album et le premier clip que Tagada Jones avait fait, genre Punk à roulettes, à l’américaine quoi. Alors que le clip montre la chanson la plus calme de l’album. Le second clip va les clouer puisqu’il s’agira du morceau le plus violent. L’album est plus Hardcore et Métal. Comme on est un groupe indépendant, on fait ce qu’on veut et ça c’est bien!»

Les Bourlingueurs : «Vous êtes à l’origine d’une réunion de plusieurs groupes, Le Bal des Enragés. Envisagez-vous de réitérer l’expérience?»

Tagada Jones : «A l’origine, Le Bal des Enragés devait être un concert de soutien. Et ça a tellement bien fonctionné que l’année d’après on a eu une carte blanche de 2h pour les 20 ans du festival. On a lancé des invits à des groupes qu’on connaissait, et avec qui on s’entend bien. Et là, surprise, tout le monde est venu! Et en 1 journée de répets, le Bal etait lancé devant 8000 personnes. Ca s’est super bien passé! Et on a pas voulu en rester là! On va donc refaire ça environ tous les 2 ans.»

Les Bourlingueurs : «Où vous voyez-vous dans 5ans?»

Tagada Jones : «Dans 5 ans, on sera là, faisant la même chose. Dans 10 ans, c’est autre chose… Ca nous fera 28 ans d’existence. Tagada Jones ne s’est jamais arrêté. Beaucoup de groupes font des breaks, nous pas. On a plus de 1000 concerts joués et on vise les 2000!  On est bien partis pour être le groupe punk qui à le plus joué. Beaucoup de groupes voient leur popularité croitre et décroitre comme les dents d’une scie. Tagada Jones, c’est une ascension constante.»

Les Bourlingueurs : «Quelle scène serait pour vous LA consécration?»

Tagada Jones : «Jacques Martin ou Drucker (rires). Jouer à La Cité de Rennes, notre ville pour le 2000ème concert ce serait super. On l’a déjà fait pour notre 1000ème, durant 2 jours et il y avait une ambiance de fous!»

Les bourlingueurs : «Merci beaucoup, et à très bientot.»

Tagada Jones : «Quand vous voulez les gars!»

© Jérémie Piasecki

De fil en aiguille, c’est 2h30 plus tard que nous quittons le groupe avec des histoires, anecdotes et souvenirs plein la tête.

© Jérémie Piasecki

Nous arrivons tout juste pour le final de la tête d’affiche de la soirée : ROTTERDAM SKA JAZZ FOUNDATION. Un groupe venu des Pays Bas aux influences Ska, Jazz, Reggae, Soul, … L’ambiance est à son comble, le public saute, danse devant les cuivres de nos amis Hollandais.

La soirée touche à sa fin. Le public heureux quitte les lieux. Et rêve déjà à l’affiche de la 14ème édition du Musikadonf. Rendez vous donc en 2012 à la rue des 3 Bonniers Marins à Orchies.

Par Vincent Pardoen et Piasecki Jérémie.

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