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En promotion pour son dernier album « Dare-Dare », dont « l’accouchement a été difficile » comme il le dit si bien, nous rencontrions SAULE l’été dernier à Ceci N’est Toujours Pas La Semo. Un an plus tard, alors que sa tournée continue nous vous invitons à deux choses :

  1. Vous rendre au Goosefest ce samedi 03/09 pour l’applaudir ;
  2. Découvrir, ci-dessous, notre interview [en catimini] !

Après 15 ans de carrières et plusieurs albums, comment fais-tu pour trouver l’inspiration et de nouvelles choses à dire ou à chanter.

© Jérémie Piasecki

« Dans mes albums précédents, j’avais déjà parlé de ruptures et de choses comme ça. Dans ce disque-ci, j’avais pas spécialement envie d’en parler. Mais il y a des choses qui ont rejailli, notamment la chanson « Je suppose ». J’avais pas l’impression que ça avait déjà été fait, dans la chanson française : un couple séparé où chacun essaie d’imaginer ce à quoi l’autre entrain de penser. Je trouvais que le sujet était intéressant. En fait, ce n’est pas tellement des thèmes qui reviennent parce que si on prend l’Amour, ça a été fait de cent mille façons différentes. Moi, ce qui m’intéresse c’est l’angle de vue et ce qu’on y raconte. Y a donc quelques chansons qui vont aborder la rupture ou le sentiment de désolation amoureuse par lequel on peut passer mais sous un angle que je n’avais pas encore abordé. Après, il y a des titres très positifs comme « Regarde autour de toi » et « Rebelle Rêveur » parce que j’avais envie de donner de la lumière aux gens. Je pense qu’à l’heure actuelle on en a besoin. Je ne voulais pas non plus d’un album estampillé COVID, c’est pour ça que le duo avec ALICE ON THE ROOF ou « Dans nos maisons » (écrit durant le confinement) n’y sont pas présents. »

« Dare-Dare » mais dans la mesure où, en anglais, dare signifie oser. Que serais-tu capable de faire par amour pour la musique?

« Beaucoup de choses et mon parcours me l’a prouvé jusqu’ici mais c’est surtout me mettre en danger. D’ailleurs sur cet album il y a beaucoup de prise de risque, je ne sais pas si les gens s’en rendent compte comme ça à la première écoute mais je chante beaucoup plus dans les bas et je fais des reprises complètement insensées. « Les démons de minuit » c’est quand même pas rien de le reprendre version Johnny Cash. En fait, comme j’ai eu cette envie de jouer, il y a eu cette envie de se mettre en danger. En plus, on m’a dit que l’album avait un petit coté Bashung. Dare-dare, ça fait oser-oser et il ne manque plus que Joséphine ! »

Pour revenir sur « Rebelle Rêveur », c’était quoi ton rêve de gamin ?

« L’idée d’être chanteur est arrivée assez tôt, je devais avoir 8 ou 9 ans. C’était à une fête et je me suis mis à chanter avec mon cousin. J’ai le souvenir assez marrant d’avoir vu toute ma famille bouche bée en mode : « il chante comme ça lui ?! » C’était la première fois de ma vie que je voyais des regards s’émerveiller devant quelque chose que j’étais entrain de faire. C’est un souvenir de môme qui m’a jamais quitté. Mon cousin m’avait même proposé de rejoindre son groupe mais ma mère n’a évidemment pas accepté. Je pense que c’est là qu’a été semée la petite graine d’un rêve »

© Jérémie Piasecki

Tu fais, chaque jour, une liste de gratitude : tes 10 mercis quotidiens. Si tu devais remercier des artistes qui t’ont inspiré, qui choisirais-tu?

« Il y en a plein. Depuis le début de ma carrière j’ai eu des rencontres comme ça. Je pense à quelqu’un comme Dominica qui est venue me trouver pour faire une déclaration d’amour à mes 4 touts premiers morceaux. Le plus drôle c’est que je ne savais pas qui c’était ! Il y a évidemment eu Charlie Winston, Cali, Lio. Là y a que des gens connus mais il y a des tas de personnes qui m’ont aidé dès le début de ma carrière. J’ai d’ailleurs conscience de la chance que j’ai. Y a aussi ceux qui sont venus se greffer par la suite comme Mathieu Chedid qui m’a coaché et qui a voulu travailler avec moi. C’est du partage, c’est sincère. On sent que ce n’est pas calculé. Les choses doivent rester spontanées. »

Dernière question, la conclusion de toutes les interviews, si tu devais te définir en un mot ?

« Fédérer. Pour moi la musique est la plus belle arme pour ça. Se fédérer autour d’elle. Dans cette tournée, on fait monter sur scène des artistes moins connus et ça fait naître plein de choses. Il y a aussi le fait que, hors festival, on installe un canapé VIP devant la scène et on invite deux personnes d’une association qui a oeuvré dans la ville pour laquelle on joue. Ils sont nos invités d’un soir et ça nous permet de découvrir ou d’apprendre beaucoup de choses aussi. C’est vraiment ce côté fédérateur de la musique que j’aime. »

© Jérémie Piasecki

C’est ici que se conclut ce moment [EN CATIMINI] et une chose est sûre, on se rassemble tous pour affirmer que Saule à un coeur tout à fait proportionnel à sa grande taille !

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